Les personnes en perte d’autonomie passeront de 1,387 million en 2020 à 1,479 million en 2025 et 2,2 millions en 2050. Les plus de 85 ans seront 4,8 millions en 2050.
En France comme pour un grand nombre de pays européens et sur la quasi-totalité de la planète, il se profile de manière inéluctable et insuffisamment audible - une société de la longévité - une société dans laquelle les personnes de grands âges seront la norme.
C’est avant tout et d’abord une bonne nouvelle que nos sociétés modernes et humanistes nous permettent de bénéficier d’une espérance de vie accrue rendue possible à travers les progrès humains remarquables engendrés par les sciences techniques, les connaissances du vivant et des pays « plus apaisés ».
Cependant, cette société du grand âge ne s’improvise pas. Elle va exercer et exerce déjà des bouleversements inédits pour nos sociétés dans les moindres aspects de nos organisations et systèmes de solidarité mais aussi pour les personnes et leurs familles. Vieillir en bonne santé, en proposant une contribution renforcée des séniors à notre vie sociale, économique et citoyenne sont des défis qui ne peuvent être mis de côté ou expédiés à travers quelques heureuses expressions publiques.
Les défis du grand âge et de son accompagnement par nos sociétés sont une mise à l’épreuve qui sont et seront les ferments soit de progrès et de la poursuite du développement de nos sociétés humanistes et solidaires ou alors une source profonde de fracture et décomposition de notre vivre en commun.